Muragostang :
L'invitation au voyage
L'invitation au voyage
Il y a un an, Murat nous emmenait sur les contrées paisibles d?un Mustango aux accents folk-rock. Il nous invitait à le suivre sur une route bien tracée, entre New-York et Tucson -Arizona, un trajet en ligne droite effectué en toute quiétude en compagnie des meilleurs musiciens américains du moment.
Muragostang, malgré son titre, n'est pas un Mustango bis. Ce disque nous convie à un tout autre voyage qui cette fois-ci n'est pas de tout repos. Ici, le chemin emprunté est plus sinueux, avec des côtes (un Mont Sans-Souci aérien) et des descentes (une version plombée de Nu dans la crevasse), des accélérations qui donnent le vertige (les BPM de Washington évincent brusquement le groove nonchalant de Jim) ou des virages à 90° (Belgrade bruitiste et enervé précède Amour, Ami, Amant épuré et suave).
Cet album est à l'image de la feuille de route du Mustango tour qui a sillonné les routes de France du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest. Car, est-il besoin de le préciser, Muragostang est un témoignage de la dernière tournée gravé sur 2 CD. Ce live, loin d' un objet marketing, un simple souvenir pour les fans (comme c'est souvent cas chez des artistes comme Johnny ou Pink Floyd), occupe d'ores et déjà une place de choix dans la discographie muratienne. On se souviendra de Muragostang comme d'un album de rupture, un disque qui change la donne en introduisant un peu de désordre dans « la maison Murat » jusqu'à présent (trop) bien tenue. Muragostang permet surtout à Murat d'élargir sa palette de sons et d'ambiances avec des guitares plus brutales, des claviers moins tempérés : ses chansons sont tour à tour techno (Belgrade), noisy (Nu dans la crevasse et son final qui n'est pas sans rappeler My Bloody Valentine) ou pop minimaliste (Polly Jean). Entouré de son groupe (Denis aux claviers et à la basse, Alain aux synthés, Régis aux claviers vintage), JLM montre qu'il est passé maître dans l'art d'agencer boucles et samples, qu'il dompte les boîtes à rythmes mieux que quiconque, qu'il sait faire un bon usage du mini-moog. Les Jeunots french touch de Daft Punk ou Air sont renvoyés à leurs chères études.
Par ailleurs, tout au long de ce Muragostang, JLM nous tend une carte de se géographie intime. Le voyage est également intérieur. Loin des yeux des fans français, près du c?ur des fidèles Bruxellois (c'est dans leur ville qu'une grande partie de l'album a été enregistré), Murat livre ses sentiments comme jamais il n'a fait auparavant : nostalgie (Les hérons), spleen (Bang Bang) ou colère (encore Belgrade). Tantôt troubadour techno, tantôt guerrier généreux armé de sa guitare, il habite littéralement ces versions étirées des chansons de Mustango ( Fier amant, Au Mont sans souci) ou ces inédits (Washington, Ami Amour Amant).
En fin de parcours on retrouve Calexico. Avec cette chanson aux arrangements familiers, Murat nous ramène là où tout a commencé, en Terre humaine d?Arizona où Mustango avait pris forme en compagnie de Joey et Joe. Pourquoi revenir au point de départ à l'issue d'un tel périple musical ? Décidément pour Murat le chemin emprunté semble compter plus que le but à atteindre. Aller lui suffit comme dirait le poète René Char. Et nous, nous serons toujours prêts à suivre JLM, à faire un bout de route à ses côtés.
Cet album est à l'image de la feuille de route du Mustango tour qui a sillonné les routes de France du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest. Car, est-il besoin de le préciser, Muragostang est un témoignage de la dernière tournée gravé sur 2 CD. Ce live, loin d' un objet marketing, un simple souvenir pour les fans (comme c'est souvent cas chez des artistes comme Johnny ou Pink Floyd), occupe d'ores et déjà une place de choix dans la discographie muratienne. On se souviendra de Muragostang comme d'un album de rupture, un disque qui change la donne en introduisant un peu de désordre dans « la maison Murat » jusqu'à présent (trop) bien tenue. Muragostang permet surtout à Murat d'élargir sa palette de sons et d'ambiances avec des guitares plus brutales, des claviers moins tempérés : ses chansons sont tour à tour techno (Belgrade), noisy (Nu dans la crevasse et son final qui n'est pas sans rappeler My Bloody Valentine) ou pop minimaliste (Polly Jean). Entouré de son groupe (Denis aux claviers et à la basse, Alain aux synthés, Régis aux claviers vintage), JLM montre qu'il est passé maître dans l'art d'agencer boucles et samples, qu'il dompte les boîtes à rythmes mieux que quiconque, qu'il sait faire un bon usage du mini-moog. Les Jeunots french touch de Daft Punk ou Air sont renvoyés à leurs chères études.
Par ailleurs, tout au long de ce Muragostang, JLM nous tend une carte de se géographie intime. Le voyage est également intérieur. Loin des yeux des fans français, près du c?ur des fidèles Bruxellois (c'est dans leur ville qu'une grande partie de l'album a été enregistré), Murat livre ses sentiments comme jamais il n'a fait auparavant : nostalgie (Les hérons), spleen (Bang Bang) ou colère (encore Belgrade). Tantôt troubadour techno, tantôt guerrier généreux armé de sa guitare, il habite littéralement ces versions étirées des chansons de Mustango ( Fier amant, Au Mont sans souci) ou ces inédits (Washington, Ami Amour Amant).
En fin de parcours on retrouve Calexico. Avec cette chanson aux arrangements familiers, Murat nous ramène là où tout a commencé, en Terre humaine d?Arizona où Mustango avait pris forme en compagnie de Joey et Joe. Pourquoi revenir au point de départ à l'issue d'un tel périple musical ? Décidément pour Murat le chemin emprunté semble compter plus que le but à atteindre. Aller lui suffit comme dirait le poète René Char. Et nous, nous serons toujours prêts à suivre JLM, à faire un bout de route à ses côtés.