Date :
18 novembre 1999
Ville :
Liège (BEL)
Salle :
Théâtre du Trocadéro
Les avis sur ce concert
(en première partie : Marc Morgan)
Voici ma version du concert de Murat à Liège. Je vous préviens, c'est long.
Non pas que le concert était plus long que les autres (pas à ma connaissance en tout cas), mais j'y ajoute (vous me connaissez un peu présent :-)) ) l'épisode du trajet (presque 200 bornes d'aventures palpitantes et
inégalables).
Acte I.
Il est 18 heures, notre envoyé tout à fait ordinaire (on n'est pas toujours spécial) monte à bord de son poussif Diesel Peugeot afin de rejoindre la principauté liégeoise où Sieur Murat doit se produire en spectacle devant la
population.
18 heures 1, ça commence mal. Il gèle à pierre fendre. 200 bornes dans ces conditions, cela ne va pas être de la tarte. D'autant qu'il faut traverser les Fagnes. Oui, pour ceux qui ne connaissent pas les Fagnes, il s'agit du
point culminant de la Belgique. Evidemment avec moins de 600 mètres d'altitude, c'est un peu ridicule comparé aux Alpes, aux Pyrénées et au Népal... Il n'empêche, quand il fait froid à Luxembourg, il neige dans les
Fagnes (proverbe luxembourgeois).
19 heures: arrivé dans les Fagnes. Le proverbe s'avère exacte. Il neigeotte et la route est quelque peu glissante. Qu'importe, mon terrible Diesel Peugeot fend l'air et ne se laisse pas démonter par quelque flocons. Je me
réécoute le première album de House of Love et un live de Morcheeba. C'est le pied.
19 heures 30: arrivée dans la Cité Ardente (c'est le surnom de Liège). Ardente? Au niveau des travaux sur la voirie, c'est une certitude, ils ne chôment pas. C'est un véritable "bordel" (désolé pour les Liégeois). Après
20 minutes de recherches intensives, je trouve enfin où parquer ma voiture. Coup de chance, c'est à 2 minutes à peine du Théâtre du Trocadéro.
20 heures: je m'installe au 6ème rang et j'attends.
20 heures 30: arrivée d'un gugus. Il dit s'être brûlé la langue en buvant une tisane. Il s'installe et pousse la chansonnette. Stupeur, il s'agit de Marc Morgan. Je hais Marc Morgan. Faisant contre mauvaise fortune bon gré,
je tapotte des mains à la fin de chaque morceau et je ne chahute pas. Suis-je devenu raisonnable?
Approximativement 21 heures: Marc Morgan quitte la scène après moultes déboires avec sa guitare. Marc si tu me lis: abandonne tout de suite le métier de luthier. Ta réparation maison sur ta guitare ne vaut rien (l'assistance du soir comprendra de quoi il s'agit).
21 heures 30: entrée en scène de Murat. La sobriété (dans le décors bien entendu) est de mise. C'est donc parti pour près de 2 heures d'expérimentations musicales en tous genres. Précisons d'emblée que ce concert à fait des victimes. La première: Marc Morgan et sa réparation maison qui ont du quitté la scène prématurément. La deuxième: probablement le type derrière la console de retour pendant la prestation de Murat. Manifestement mécontent du réglage son sur sa guitare, Murat quitte la scène pendant Jim et se rend en coulisse. Nul ne sait ce qui s'y est passé mais il y a fort à parier que l'ingénieur du son a passé un mauvais quart d'heure (humour, humour) puisque par miracle la guitare de Murat refonctionnait dès qu'il s'est réinstallé sur scène. Troisième victime: l'harmonica. Après une très agréable intro à l'harmonica sur Mustang, Murat s'empare du dit
instrument et le lance violemment sur le sol en s'écriant (âmes sensibles, bouchez-vous les oreilles) "Putain". Manifestement, l'harnachement permettant à l'instrument d'être joué sans les mains n'est pas au point (idem lors de la dernière Black Session diffusée à la tv pour ceux qui l'on vue). Quatrième victime: Murat himself. Notre héros traîne toujours son angine (Hep les Dolos, c'est pas une écharpe qu'il faut lui faire mais un pull. Ou alors, il faut prendre son manuel de "Petit chimiste" et lui confectionner une potion de guérison). Cinquième victime: les musiciens. Ils jouent trop fort selon Murat. Alain en prend pour son grade (toujours dans la bonne humeur bien
entendu. Régis est critiqué pour se cacher derrière son bonnet et ne manger que macro-biotique et Denis...). La sixième victime est le fruit de mon imagination. Etant de nature plutôt calme (ne rigolez pas, soyez sympa),
j'étais prêt à trucider le père, la mère et la fifille installés derrière moi au 7ème rang. Gnagnagna et gnagnagna et gnagnagna. Ils n'ont pas arrêté de râler: sur la première partie, sur la présence d'un prof de la fifille au concert, sur le roadie qui accorde les guitares etc etc etc. Les enfants, si les concerts vous emmerdent restez chez vous et écoutez l'album.
Il est passé 23 heures lorsque Murat and Co quittent la scène. Le temps pour moi de prendre deux blanches-citrons (c'est la bière, ne soyez pas inquiets) et je repars, direction Luxembourg. Le trajet retour s'effectue selon le même scénario que l'aller. Seul incident signalé: j'ai croisé le Yéti. Ils peuvent toujours le chercher dans l'Himalaya, il séjourne dans les Fagnes. Pas con ce Yéti, il fait moins froid dans les Fagnes que dans l'Himalaya!
Plus sérieusement (même si ce qui précède est rigoureusement correct), j'ai beaucoup apprécié la prestation de Murat. Il est toujours susceptible de surprendre et cela fait plaisir. En revanche, certaines personnes (beaucoup?) on été surprise par cette prestation. Rassurez-vous cependant, les applaudissement étaient nombreux à ponctuer chaque interprétation. J'ai beaucoup aimé Washington, Giscard et surtout Ami, Amou, Amant. Ce morceau
est fabuleux. De plus, Murat nous a gratifiés de deux versions. La première avec ses musiciens, la deuxième à la guitare et Denis au piano. Une pure merveille. Je me suis aussi fendu la gueule sur la reprise du grand Julio
(avec gestuelle et intonations) et un titre apparemment destiné aux Liégeois: Qu'as-tu vu de la rivière.
Voilà , je pourrais encore vous écrire des lignes et des lignes mais je crains de me faire censurer pour discussion hors sujet. En plus, j'ai beaucoup de boulot.
Tcharlzzzzzzzzzzzzzzzz
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C'est la 2eme fois que je le vois au Troca et cette fois la salle était comble y compris l'amphithéâtre.
En 1ére partie, Marc Morgan. je le trouve personnellement très très sympa; je ne sais pas ce que Charles peut lui reprocher sinon que de nous avoir fait passer un bon moment.
Il est vrai qu'il a connu des déboires avec sa guitare, mais à chacun sa chance de débuter dans le Métier! Jean-Louis a dû également un jour faire ses débuts.
Parlons maintenant de JL.
Rencontre amicale avant le concert, où ,il me dit ne pas être très en forme (fièvre et mal de gorge).
Arrivé sur scène, il débute d'emblée par "Jim" dans un style très différent de celui du cd. Je ne fais pas vous faire le descriptif complet des chansons, je dirais simplement que comme à son habitude, JL, a sorti le meilleur de lui-même en ne manquant ni d'humour, ni de perfection dans l'interprétation.
La version de "bang bang" m'a particulièrement émue et il a réussi à me réconcilier avec "Belgrade" grâce à un
arrangement musical particulièrement percutant. Il a terminé le concert par "le baiser" ce qui m'a replongée un peu dans l'ambiance de 'Dolorès".
En résumé, ce concert m'a subjuguée et ne m'a absolument pas donné l'impression, comme j'ai pu le lire quelque fois sur le forum de JL, d'être face à un groupe de musiciens cherchant à "casser les oreilles" du public.
J'ai plutôt ressenti une grande symbiose entre les membres du groupe et une recherche musicale extrême et personnelle de la part de chacun.
Même si à cause d'une extinction de voix de JL, nous avons dû bavarder tout bas après le concert, j'ai constaté son contentement face à l'accueil que lui a réservé le public Liégeois.
Suite à Bruxelles
Cricri
Mustango Tour