Maupassant/Bergheaud
Elle me terrassa d'une force inconnue
Me jeta sur le dos d'un mouvement brutal
M'enfourcha tout à coup comme on fait d'un cheval
Dans un vagin sec elle inséra ma pine
Sa grande barbe noire ombrageait sa poitrine
(texte)
Pour le premier inédit diffusé sur son site en 1998 (en real
audio), Murat avait fait fort avec l'adaptation de ce texte érotique
méconnu de Guy de Maupassant.
La femme à barbe
Quand le vilain paillasse eut finit sa parade
J'entrais, je vis alors debout sur une estrade
Une fille très grande en de pompeux atours
Que des gouttes de suif tâchaient comme des larmes
Raide ainsi qu'un soldat qui présente les armes
Elle avait le nez fort et courbé des vautours
Elle était pourtant jeune, une barbe imposante
Lui couvrait le menton, noire, épaisse et luisante
L'étonnement me prit puis je voulus savoir
Je l'invitais d'abord à dîner pour le soir
Elle y vint elle était habillée en jeune homme
Un frisson singulier me courut sur la peau
La fille était fort laide et cet homme assez beau
Moi je m'assis en face un peu timide et comme
Si j'allais me livrer à quelques accouplements
Monstrueux, je sentis me venir par moments
Regardant cette fille aux formes masculines
Un besoin tout nouveau de choses libertines
Des curiosités de plaisirs que l'on tait
Et des frissons de femme à l'approche du mâle
J'avais la gorge aride et mon c?ur palpitait
Je me vis dans la glace et me trouvais très pâle
Ses malsaines ardeurs me troublaient malgré moi
Elle but comme un homme et se grisa de même
Et puis jetant ses bras à mon cou, "Viens je t'aime !
Mon gros chéri", dit-elle, allons-nous en chez toi
A peine fûmes-nous arrivé dans ma chambre
Elle ouvrit ma culotte et caressa mon membre
Puis se déshabilla très vite et deux boutons
D'une chair noire et sèche indiquaient ses tétons
Elle était jeune, maigre, efflanquée et très haute
Sa carcasse montrait les creux de chaque côte
Pas de seins, pas de ventre, un homme avec un trou
Quand j'aperçut cela, je me dressais debout
Puis elle m'étreignit sur sa poitrine nue
Elle me terrassa d'une force inconnue
Me jeta sur le dos d'un mouvement brutal
M'enfourcha tout à coup comme on fait d'un cheval
Dans un vagin sec elle inséra ma pine
Sa grande barbe noire ombrageait sa poitrine
Son masque grimaçait d'une étrange façon
Et je crus que j'étais baisé par un garçon
Rapide, l'?il brillant, acharnée et féroce
Elle allait, elle allait me secouant très fort
Elle m'inocula sa jouissance atroce
Qui me crispas les os comme un spasme de mort
Et puis tordue avec des bonds d'épileptique
Sur ma bouche colla sa gueule de sapeur
D'où je sentis venir une chaude vapeur
De genièvre mêlée au parfum d'une chique
Pâmée, elle frottait sa barbe sur mon cou
Puis soudain redressant sa grande échine maigre
Elle se releva disant d'une voix aigre
"Non de dieu que je viens de tirer un bon coup !"