Date :
12 mars 2010
Ville :
Notre Dame de Gravenchon (76)
Salle :
L'Arcade
Les avis sur ce concert
Il fait un temps normand quand on arrive à l’Arcade, Notre Dame de Gravenchon- 60 km de Rouen/ 40 km du Havre, la Seine à ses pieds- : brume, taux d’humidité maximale, petite température… brrrrrrrr…. Le printemps n’est pas encore là …. Mais il viendra.
9000 âmes vivent à l’ombre de l’une des plates-formes pétrochimiques les plus importantes de France. C’est ici que l’on raffine le pétrole qui irrigue notre économie et permet à la petite ville d’avoir SA salle de spectacle et d’y accueillir JL Murat, en résidence et en concert (où comment l’industrie finance parfois la musique... : paradoxe ou justice économique ? On se dit que les tuyaux d’Internet, comme ceux du Pétrole, pourraient eux aussi prendre leur part dans le financement de la « vie culturelle »…).
A 20 h 30, Amélie ouvre le concert (http://www.myspace.com/ameleia) de sa belle voix folk (quelque part entre Bjork et Alela Diane), elle est chaleureusement applaudie par le public.
Puis, JLM fait son apparition, accompagné de ses trois musiciens (Stéphane Reynaud à la batterie, Fred Jimenez à la basse et Denis Clavaizole aux claviers). Le visage fermé, il semble tendu, et le restera pendant une bonne moitié de concert. C’est la première date ! Le stress est perceptible et ses récentes déclarations parasitent un peu notre écoute : on guette le bonhomme, comme il est guetté par ses musiciens (Jimenez, attentif à l’extrême).
Puis quelque part vers « 16 heures, qu’est ce que tu fais ? » et JL Murat relève la tête, jette un regard vers la salle, et adresse enfin un mot au public. Ce n’est pas la foule des grands jours mais tous les présents écoutent attentivement et applaudissent chaque titre avec enthousiasme.
La set list(e) -une vingtaine de titres- avec au moins une nouvelle chanson : « pour un ami dépressif, si vous aussi vous avez un ami dépressif ?… ! » nous dit JL Murat (ironique ?) est centrée sur le dernier album.
Comme sur l’album, la guitare est omniprésente, mais les claviers apportent, sur certains titres, une différence intéressante avec le disque (comme sur M le maudit, en final, excellent). Les titres plus calmes (lumières tombantes, très réussies) alternent avec des morceaux plus rageurs (stromboscopes, fascinants) au cours desquels, JLM s’emporte (s’envole, décolle) avec la musique, le chant semblant moins assuré (on l’a déjà vu plus sûr de sa voix).
Au final, ce concert, prometteur, nous laisse comme un peu sur notre faim, comme il se doit (c’est le premier) et comme il ne se doit pas : il nous semble qu’avec toutes les possibilités qu’offre aujourd’hui son « œuvre », il était possible de faire autrement que d’interrompre « Caillou » en cours de route. « Plus envie de la chanter », qu’à cela ne tienne : JLM devrait trouver quelques titres dans son répertoire pour pallier cette panne. Et pourquoi faire encore crier le Papillon ? Par goût personnel, on aurait bien réentendu quelques extraits d’Un parfum d’acacia au jardin. Hey ! Jean Louis ! z’y va ! va-z-y quoiiiiiiiiiii !
Florence (sur le blog de Pierre)
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Voici un "compte rendu" du 12 mars dernier :
Une semaine déjà …
En effet, voici une semaine déjà que JLM donnait son tout premier concert à Notre-Dame-de-Gravenchon (76) où nous décidâmes d’aller tous les trois (deux générations présentes – trentaine et soixantaine) ce vendredi 12 mars dernier.
Pour ce faire, il nous a fallut nous rendre à la salle de l’Arcade, petite salle un peu perdue je trouve, dans cette commune tentaculaire, rendue légèrement surréaliste par son activité pétrochimique environnante, offrant un paysage très impressionnant de nuit.
Sur le coup, vers 20h30, ne trouvant notre salle de concert instinctivement, nous avons décidé de demander notre chemin dans ce dédale de bâtiments alentours, et nous finimes donc par trouver un pèlerin inattendu à proximité de la salle (mais nous le savions pas encore) qui, interrompant sa conversation téléphonique par ce grand froid hivernal, nous rassura pour nous dire que c’était là , juste à côté !
Passons sur ces détails et voilà que, quelques minutes après la première partie bien sympathique, JLM nous conforta dans notre choix de venir l’entendre, là , à quelques mètres à peine. J’avoue que c’est bien la première fois que je me trouve si près d’un artiste en concert dans une salle également si petite et pas totalement remplie.
Au fait, je reviens sur un détail : la personne à qui nous avions demandé l’emplacement de « l’ Arcade », ne nous avait pas menti, il était là lui aussi… Simplement il était sur scène, vu qu’il s’agissait de Fred Jimenez en personne !! Fin de l’anecdote.
Nous avons donc passé un excellent concert que décrit une autre spectatrice (Florence), un peu en deux temps : un JLM plutôt absent au début, les yeux souvent fermés et le visage figé, totalement absorbé par ses chansons et par sa guitare si agréablement maîtrisée (un vrai régal il faut le dire), puis une présence ensuite plus marquée avec son public.
J’ai eu presque peur au début que notre chanteur se soit senti un peu vexé par cette petite salle à peine remplie (je me souviens avoir vu Camille Bazbaz dans la région devant un public qui ne bougeait absolument pas et qu’il n’arrivait pas à réveiller, l’horreur, l’angoisse) mais en fait je vais garder un excellent souvenir de cette soirée, qui pour moi et bon nombre de spectateurs je pense, aura été un moment un peu exclusif pour lequel il est parfois difficile de mettre des mots. Un moment magique, envoûté par des textes sincères et des mélodies profondes que JLM et son groupe ont réussi à nous transmettre, bien loin des grosses machines à fric où chaque spectateur semble parfois être perçu uniquement comme un billet d’entrée.
Ca fait du bien, c’est bon, on en redemande, yes Sir !
Mathias (sur le forum de Pierre)
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Concernant mon ressenti sur le concert, il est difficile d'y mettre des mots. Ce fût un moment très intense pour moi. Il m'a fallu plus d'une semaine pour passer à autre chose. Nous étions peu nombreux (ce qui au début m'a mis un peu mal à l'aise).
Une première partie par Amélie, une chanteuse à la voix folk et à la personnalité très attachante, puis Jean Louis fait son entrée sous de chaleureux applaudissements.
Je suis devant lui, 3 mètres à peine nous séparent, et là , dès qu'il commence à chanter, un truc que je ne saurait expliquer me transperce...
JLM semblait un peu tendu au début, mais très vite, il s'envole et nous fait décoller avec lui, ça devient fusionnel. Vers le milieu du concert, ça y est, il échange quelques mots avec le public.
Même si nous étions peu nombreux, nous avons eu le droit à un concert de qualité et je le remercie pour ça. C'était un moment magique, intime, exclusif !!! Il est géant... Je retourne le voir le 21 mai à Barentin.
Lady of Orcival (http://www.myspace.com/sandvim)
Cours ordinaire Tour