Date :
24 mars 2005
Ville :
Meylan (38)
Salle :
Les avis sur ce concert
Premier concert de JLM pour moi. J'y vais sans à priori, d'autant que j'ai une vague idée de ce que ça peut donner grâce à tous les arbres et autres live, merci encore à toutes celles et ceux qui plantent.
Pour vous situer ce que j'aime chez JLM, j'ai connu grâce à Dolorès que j'adore, ainsi que Mustango, la moitié de Lilith, le Moujik, ABOAP, une petite moitié de Mockba, et je trouve que le manteau de pluie que j'aimais pas au début a relativement pas trop mal vieilli. Bref un profil semblable à plein de dolos. Et cette voix dans Dolorès qui caresse et susurre.
Le concert démarre un peu en retard, à cause de petits bourgeois meylanais proches de l'hystérie qui avaient choisi un escalier pour s'asseoir et refusaient de le quitter malgré 15 minutes de demandes patientes d'un officiel de la salle.
JLM a l'air de bonne humeur, très calme, mais quasiment pas un mot. très sage pendant tout le show, juste une pique à Francis Lalanne, et un couplet de "San Francisco" version arabe. Et puis des compliments appuyés à un luthier (Mr Blanc je crois) de Grenoble dont il apprécie les guitares (la demi caisse noire entre autres)
Et ça débute par "oh my love" :-( je suis patient, je reste, "pour voir". Bon, à la suivante.
Cinq morceaux lents pour commencer.
JLM s'acharne à déconstruire ses chansons, à les étirer, si bien qu'elles offrent toutes le même canevas avec des harmonies peu complexes, bien que Fred Jimenez fasse de son mieux pour offrir une assise qui permette de retrouver la trame des morceaux dans les longs moments où JLM joue trop doucement, ou pas du tout.
A force de décharner ses chansons et leurs interprétations, il n'y a guère plus de matière, et ce n'est pas en beuglant dans son micro et en balançant systématiquement des gros accords un peu plus saturés mais beaucoup plus bruyants dans les bridges ou les refrains que ça leur redonne de l'épaisseur.
J'ai ressenti très peu d'émotion pendant ce concert, en tout cas je n'ai pas réussi à percevoir celle qu'il essayait de faire passer, mais essayait-il ?
J'ai retenu 3 bonnes versions "étirées", "la fille du capitaine", "la maladie d'amour", "les jours du jaguar". "Foulard rouge", "jeanne la rousse" étaient moyens ; "et le désert avance", "arrête d'y penser" massacrés
"le cri du papillon" assez pêchu, les bourgeoises étaient contentes. Tout le reste se fondait dans un même ensemble décevant.
Pendant le concert, je repensais au dolo qui avait eu des hallus et fait le parallèle entre JLM et J.Page, ça devait être de la bonne, mais plus sérieusement, j'ai fait le parallèle toutes proportions gardées avec LedZep qui à partir de 1975 arrosait ses concerts de Whole Lotta Love, Moby Dick, Dazed & Confused étirés chacun sur une demi-heure et pas souvent pour le plaisir des tympans, alors qu'ils avaient en stock des tonnes de titres qui leur auraient permis de faire des shows précis et super efficaces qui nous auraient cloué au mur tout en gardant la magie et les longueurs quand elles sont justifiées ...
Ben le JLM c'est pareil. il a en magasin de quoi nous mettre une grande claque et je sais pas ce qu'il fout. J'étais avec un ami qui l'avait vu lors de la tournée du moujik, et il m'a dit que c'était très très bon à tous les niveaux, pêche, émotion, sensibilité, humour sur scène, jeu de guitare, et là , il ne comprenais pas, mais alors pas du tout.
Marc B.
Moscou tour