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L'Alhambra, 23 novembre 2010
10 décembre 2010

La tournée 2010 se concluait le mardi 23 novembre à Paris. Echange entre fans dans un bar à Tapas après le concert.
 


- Alors ce concert ?
- Pas mal, non ? J’avais déjà bien aimé le concert de Saint-Cloud en début de tournée, où le groupe était encore un peu en rodage, mais ce soir ils ont vraiment assuré.
- Oui c’était bien mais dommage que tu aies loupé le Bataclan. C’était encore mieux : un peu plus rock, un son meilleur (ce soir j’ai trouvé la basse un peu trop forte) et un public chaud bouillant. C’était la grande classe ! Son meilleur concert parisien depuis La Cigale 2000.
- Ah la Cigale 2000, quel souvenir ! D’ailleurs, ça fait dix ans presque jour pour jour ! Que de concerts et de disques depuis ! Jean-Louis nous a bien gâtés !
- Avec le recul, je pense que ce Mustango tour de l’automne 2000 a été une sorte de révélation pour JLM. Cette formule allégée a dû lui donner des idées pour la suite.
- Et surtout il a pris goût à jouer debout, Telecaster en bandoulière ! Il ne lui restait plus qu’à finaliser sa théorie des chansons qui puent la chaise !
- Faut dire aussi qu’à l’époque, c’était un peu chaud avec Denis qui souhaitait consacrer plus de temps à son studio Sophiane. Il fallait que Jean-Louis se trouve d’autres acolytes.
- C’est pour ça qu’il a renoncé à son dogme « Plus jamais de batteur » et qu’il a recruté une section rythmique pour la tournée du Moujik. Sacrée section rythmique d’ailleurs !
- Pour le Moujik tour, la formule en trio était encore un peu jeune. Ce n’est qu’avec l’arrivée de Stéphane à la sortie de Lilith que le casting atteint la perfection.
- D’ailleurs, tu disais que le Bataclan était son meilleur concert parisien depuis 2000 mais la Cigale en 2003, c’était vachement bien aussi ! Souviens-toi de ce Jaguar du feu de Dieu !
- C’est vrai que la période 2003-2004 vaut sans doute la période 1999-2000 dans la carrière de JLM, que ce soit sur disque ou sur scène. Et Parfum d’Acacia au jardin est la magnifique synthèse de ces deux années.
- Aaaaah... Camille sur «Dix mille (Jean) Louis d’Or» ;-)
- Ensuite, la formule est tombée dans une certaine routine. Jean-Louis se faisait plaisir avec ses solos de guitare à rallonge et avec l’enchainement «L’au delà» et «Le cri du papillon» en rappel. Un peu rude à la longue pour ses vieux fans de la période Cheyenne-Manteau !
- En tout cas, la tournée Tristan a permis de découvrir JLM dans une configuration toute nouvelle.
- Tout seul en acoustique. La formule casse-gueule par excellence, classique pour les showcases d’une demi-heure ou les premières parties mais plus rare sur la longueur d’un concert. Il s’en est plutôt bien sorti. Tout juste peut-on regretter l’absence d’un piano qui aurait pu apporter un peu de variété. Tiens à propos de première partie, je ne sais trop quoi penser de Rouge Madame. Sympathique ce duo, j’aurais bien aimé aimer, mais leur musique est vraiment trop éloignée de ce que j’aime pour que j’aie vraiment accroché. En tout cas, je leur souhaite de rencontrer leur public.
- Pour revenir à notre concert de ce soir, ça fait sacrément plaisir de retrouver Denis, non ?
- Bien sûr ! JLM a reformé son trio de choc mais l’ajout de Denis aux claviers apporte un vrai plus. Il permet de cadrer un peu plus les morceaux qui sont plus courts et plus denses, et surtout de ménager quelques pauses dans son set à dominante blues-rock.
- Comme le sublime «Se mettre aux anges» par exemple. Pour un peu, on aurait même eu droit à la «Chanson de Dolores» !
- Là tu rêves ! JLM n’est pas du genre à caresser son public dans le sens du poil en chantant ses vieux tubes, même s’il y a eu «Le train bleu» et «Jim» ce soir.
- Dommage, je l’aurais bien vu en Joe Dassin des années 90-2000. Mais de nos jours, concilier intégrité et popularité relève de l’exploit. JLM a choisi l’intégrité... Dommage également qu’il soit de moins en moins bavard pendant ses concerts. On n’est certes pas là pour rigoler, mais je suis un peu nostalgique de l’époque des tirades sur les rats taupiers ou José Bové. On en reparlera une autre fois, sinon je vais louper le dernier train…
- Bon, rendez-vous dans dix ans alors ?
- Ok, espérons qu’il y ait autant de disques et de tournées à commenter ;-)